Aujourd’hui, le sujet vient une nouvelle fois sur l’éternel rivalité Publique / Privé.
Certes mes enfants sont scolarisés dans des établissements privés, mais seulement parce que nous les avons toujours choisi en tenant compte du bien être de nos enfants et de la qualité de l’enseignement... pas seulement en lien avec nos convictions.
Avant l’entrée en Petite Section de notre aînée alors qu’elle réclamait d’aller à l’école (elle n’avait que 2 ans et demi), nous avons visité les deux établissements : l’école publique dont nous dépendons (merci la carte scolaire !!!) et l’école privée du bourg.
Le choix à l’époque a été assez rapide entre une personne qui avait appelé notre enfant « bébé » et qui lui interdisait de toucher aux objets sous prétexte qu’elle n’avait pas l’âge sans plus d’explication, et quelqu’un qui n’a pas fait visiter l’école aux parents mais à notre fille en l’autorisant à toucher aux objets avec la consigne de les ranger après.
En prime, cette directrice, alors que nous ne lui avions rien dit sur l’envie de notre fille, a alors fait cette observation en fin de rendez-vous : « Je vois bien que ce n’est pas vous qui souhaitez la mettre à tout prix à l’école, mais que c’est elle qui veut y aller ! »
Aujourd’hui une collègue évoque son enfance et nous parle de son expérience dans l’école publique où elle était scolarisée :
Lorsque j’étais en CE2, j’avais un très bon niveau. Etant de la fin d’année, lors du passage en CM1, je suis passée dans une classe double CE2/CM1.
Vu notre petit nombre (4) par rapport aux 20 CE2, l’institutrice ne s’est occupé que d’eux et j’ai perdu une année.
Quand je suis arrivé en CM2, j’avais un certain nombre de manque que j’ai eu du mal à récupérer.
Je me permets alors de lui faire la remarque suivante :
Tu vois, je pense que tu seras vigilante si ta fille se retrouve dans la même situation et même si ton choix actuel est le publique car l’école est à côté, tu te poseras certainement la question du privé pour le bien-être de ta fille. Non ?
Sa réponse instantanée fut très surprenante - en tout cas pour moi :
Bien entendu que non, je m’en suis sorti donc elle pourra subir la même chose, elle se débrouillera !
Décidément, nous n’avons pas la même notion de la transmission de l’expérience.
Cette collègue aurait été très bien à l’armée : « J’en ai bavé... tu en baveras !!! »